Dernière arrivée de la gamme Heritage BMW, l'Urban G/S reprend à son compte tout ce qui fait le succès de la NineT depuis quelques années en y ajoutant un petit "truc" en plus. Même si la machine de série proposée aujourd'hui ne pousse pas aussi loin que ce que pouvait laisser entrevoir et espérer le concept Lac Rose dont elle est issue, cette Urban G/S demeure une véritable évocation revival des premières GS de la marque à l'hélice, avec de la modernité de conception. Sur le papier, c'est alléchant, mais sur la route ?
Avec ses superbes jantes à rayons tangentiels permettant de monter de gros pneus à tétines tubeless, son coloris blanc et sa selle rouge clairement inspirés de la mythique et historique R 80 G/S, son grand garde-boue avant, son petit saute-vent, on peut dire que la NineT Urban G/S a une sacrée bonne gueule ! Tout juste les esthètes pourront lui reprocher l'adoption d'un silencieux d'échappement aussi peu inspiré en termes de design qu'il est un régal à l'oreille dès que la moto roule. Car avec cette moto, ça ronfle, ça craque, ça pétarade, ça claque... bref, ça vit sacrément ! On est assez loin de ce que peut proposer un quatre pattes nippon aseptisé par les normes €4. C'est d'autant plus le cas que le moteur est à l'unisson, le "vieux" flat 1200 refroidi par air grogne, vibre et balance allègrement au gré du couple de renversement si caractéristique de cette architecture. On ne s'ennuiera pas au guidon d'un tel engin.
Quoi de mieux qu'une bonne petite route bien viroleuse et au bitume imparfait pour aller tester un jouet de cet acabit ? Ca tombe bien, j'ai un bon parcours de test ! En selle, je note immédiatement que la position de conduite, loin d'être celle d'un trail comme le patronyme G/S eût pu le laisser croire, est bien plus celle d'un roadster : le guidon n'est pas large ni haut, les pieds sont assez haut perchés sur les cale-pieds. La protection du pilote est à l'avenant, c'est-à-dire très réduite, mais on choisit ce genre de moto pour "prendre de l'air" en roulant, non ?
Dès les premiers tours de roue, je remarque que le confort de cette Urban G/S est indéniablement légèrement supérieur à toutes les autres NineT que j'ai testées auparavant (NineT, Scrambler, Racer). Il est probable que cela soit dû aux plus grands débattements de suspension, de leur tarage, mais aussi aux pneus spécifiques à cette version qui doivent plus absorber les imperfections de la route. Puisque l'on parle pneus, une remarque : l'Urban G/S est équipée d'origine de Continental TKC 80 qui, s'ils ont un look semblable aux Metzeler Karoo 3 qui équipent le Scrambler, offrent un tout autre comportement routier et l'agrément qui va avec ! Clairement, sur le sec les TKC 80 offrent une efficacité proche d'un bon pneu routier, j'en ai même oublié que c'était des pneus à gros crampons. Vraiment bluffant... Reste que les infos glanées sur la Toile font état d'un comportement nettement moins rassurant sur le mouillé...
A rouler, l'Urban G/S est autant un régal que ses frangines de la gamme Heritage. Compacte et pas très lourde, avec son centre de gravité placé bas grâce au flat, elle se balance d'un virage à l'autre hyper facilement, en prenant de beaux angles. La partie cycle offre une conduite de courbe rassurante et saine telle qu'on est en droit de l'attendre d'une machine moderne. Le 1200 cc et ses 110 chevaux n'ont aucune peine à emmener la moto à rythme soutenu... voire même plus, avec un couple important qui permet des relances vigoureuses.
La transmission est étonnamment douce, pour du BMW s'entend. La boîte est ferme mais ne "klonke" pas vraiment et le cardan apparaît comme réellement transparent. Le freinage est confié à des étriers axiaux à l'avant, fixés sur les pieds d'une fourche classique (étriers radiaux et fourche inversée sur la seule NineT), et font largement le job. Sans être radicale, l'attaque du levier est franche et offre une progressivité qui permet un freinage efficace et rassurant même pour un pilote peu aguerri.
Que du tout bon cette Urban G/S ? Question plaisir, c'est du 10/10, c'est sûr. Mais quand même, ne serait-il pas plus sympathique de la part de BMW de livrer cette machine, eu égard à son tarif, avec un équipement un peu plus riche ? Le bloc compteur n'offre qu'un OdB spartiate, pas de compte-tours, pas de jauge à essence... Il faut passer par la case options pour les poignées chauffantes, le contrôle de traction (indispensable si l'on envisage de rouler avec les pneus d'origine en toutes conditions !), et même les roues à rayons (jantes alliage à bâtons d'origine). Sans parler de l'interminable liste d'accessoires permettant de personnaliser à outrance sa machine, comme toutes les autres NineT. Au final, la note peut devenir très salée. Mais il y a fort à parier que le potentiel acquéreur de ce gendre de machine n'en aura cure, seule l'envie suscitée et la passion auront le dernier mot !
Avec ses superbes jantes à rayons tangentiels permettant de monter de gros pneus à tétines tubeless, son coloris blanc et sa selle rouge clairement inspirés de la mythique et historique R 80 G/S, son grand garde-boue avant, son petit saute-vent, on peut dire que la NineT Urban G/S a une sacrée bonne gueule ! Tout juste les esthètes pourront lui reprocher l'adoption d'un silencieux d'échappement aussi peu inspiré en termes de design qu'il est un régal à l'oreille dès que la moto roule. Car avec cette moto, ça ronfle, ça craque, ça pétarade, ça claque... bref, ça vit sacrément ! On est assez loin de ce que peut proposer un quatre pattes nippon aseptisé par les normes €4. C'est d'autant plus le cas que le moteur est à l'unisson, le "vieux" flat 1200 refroidi par air grogne, vibre et balance allègrement au gré du couple de renversement si caractéristique de cette architecture. On ne s'ennuiera pas au guidon d'un tel engin.
Quoi de mieux qu'une bonne petite route bien viroleuse et au bitume imparfait pour aller tester un jouet de cet acabit ? Ca tombe bien, j'ai un bon parcours de test ! En selle, je note immédiatement que la position de conduite, loin d'être celle d'un trail comme le patronyme G/S eût pu le laisser croire, est bien plus celle d'un roadster : le guidon n'est pas large ni haut, les pieds sont assez haut perchés sur les cale-pieds. La protection du pilote est à l'avenant, c'est-à-dire très réduite, mais on choisit ce genre de moto pour "prendre de l'air" en roulant, non ?
Dès les premiers tours de roue, je remarque que le confort de cette Urban G/S est indéniablement légèrement supérieur à toutes les autres NineT que j'ai testées auparavant (NineT, Scrambler, Racer). Il est probable que cela soit dû aux plus grands débattements de suspension, de leur tarage, mais aussi aux pneus spécifiques à cette version qui doivent plus absorber les imperfections de la route. Puisque l'on parle pneus, une remarque : l'Urban G/S est équipée d'origine de Continental TKC 80 qui, s'ils ont un look semblable aux Metzeler Karoo 3 qui équipent le Scrambler, offrent un tout autre comportement routier et l'agrément qui va avec ! Clairement, sur le sec les TKC 80 offrent une efficacité proche d'un bon pneu routier, j'en ai même oublié que c'était des pneus à gros crampons. Vraiment bluffant... Reste que les infos glanées sur la Toile font état d'un comportement nettement moins rassurant sur le mouillé...
A rouler, l'Urban G/S est autant un régal que ses frangines de la gamme Heritage. Compacte et pas très lourde, avec son centre de gravité placé bas grâce au flat, elle se balance d'un virage à l'autre hyper facilement, en prenant de beaux angles. La partie cycle offre une conduite de courbe rassurante et saine telle qu'on est en droit de l'attendre d'une machine moderne. Le 1200 cc et ses 110 chevaux n'ont aucune peine à emmener la moto à rythme soutenu... voire même plus, avec un couple important qui permet des relances vigoureuses.
La transmission est étonnamment douce, pour du BMW s'entend. La boîte est ferme mais ne "klonke" pas vraiment et le cardan apparaît comme réellement transparent. Le freinage est confié à des étriers axiaux à l'avant, fixés sur les pieds d'une fourche classique (étriers radiaux et fourche inversée sur la seule NineT), et font largement le job. Sans être radicale, l'attaque du levier est franche et offre une progressivité qui permet un freinage efficace et rassurant même pour un pilote peu aguerri.
Que du tout bon cette Urban G/S ? Question plaisir, c'est du 10/10, c'est sûr. Mais quand même, ne serait-il pas plus sympathique de la part de BMW de livrer cette machine, eu égard à son tarif, avec un équipement un peu plus riche ? Le bloc compteur n'offre qu'un OdB spartiate, pas de compte-tours, pas de jauge à essence... Il faut passer par la case options pour les poignées chauffantes, le contrôle de traction (indispensable si l'on envisage de rouler avec les pneus d'origine en toutes conditions !), et même les roues à rayons (jantes alliage à bâtons d'origine). Sans parler de l'interminable liste d'accessoires permettant de personnaliser à outrance sa machine, comme toutes les autres NineT. Au final, la note peut devenir très salée. Mais il y a fort à parier que le potentiel acquéreur de ce gendre de machine n'en aura cure, seule l'envie suscitée et la passion auront le dernier mot !