J'ai essayé hier une (et puis une autre) 12RT LC, et je vous partage mes impressions
En une phrase : c'est de la balle, je vais signer :)
En un peu plus long : j'ai moins de deux ans de permis et roule sur une F800R depuis plus d'un an. C'est une moto fantastique, joueuse, fiable, qui m'apportai beaucoup de plaisir. A l'automne, j'ai subit une intervention du genou et depuis, je ne peux plus plier le genou "comme avant" et j'ai atteint mon max de pliage qui n'est pas assez pour atteindre une position correcte sur les cale-pieds. Ce qui rend la conduite de ma F800 assez douloureuse, m'oblige à prendre une position asymétrique des pieds, qui se répercute sur les hanches et qui se répercute sur les lombaires à chaque micro déformation de la chaussée. La suite => mal de dos, début de hernie discale... Bref, c'est pas le sujet.
Cela fait un bout de temps de temps que je matait la 1200RT et que ses suspensions ESA trucs machin chose me faisaient fantasmer.
Du coup, je me lance, j'essaye la nouvelle 12RT, toutes options, modèle avec valises et capots plats.
Premier coup d'oeil : la bête est magnifique, ses lignes superbes, imposante, massive. Qd on descend de la F800, ça impressionne et au premier abord on se dit qu'il faut dire adieux aux remontées entre les files. Je règle la selle en position haute (je fais 1,8m) afin de minimiser la pliure des genoux. Position nickel. Pliure genou "confortable", peuds à plat au sol, mais jambe tendues. Démarrage, impression : j'aime le bruit :)
Je déplace la moto jusqu'à la route, et là, le poids se fait sentir, elle est certes équilibrée, mais il faut être vigilant. Sur le plat, ça ne demande pas spécialement de force, juste de l'agilité, mais sur un petit dévers, faut pousser et c'est un peu physique.
Il pleut. Ne connaissant pas la machine et pensant à mon gros chèque de caution, j'y vais mollo : mode Rain, soft.
Je commence à rouler, et là, je change de monde. Le poids est oublié et même à basse vitesse, un véritable vélo. Je me trompe de chemin, demi-tour sans aucune difficulté et roule ma poule, un petit tour sur l'A6. Bulle remontée à fond, pluie, pas une goutte sur mon casque, aucune pression sur le corps, mais un petit courant d'air froid sur les cervicales. Puis les fesses qui chauffent au bout d'un moment. Damned, le chauffage de selle à fond. Pas simple de naviguer dans les menus pour arriver à réduire la puissance de chauffage, ça demande de l'entrainement car ça diminue l'attention sur la route. Au début, je pense qu'il vaut mieux s'arrêter, mais bon, sur l'A6, ça le fait pas trop, on va chauffer les fesses encore un peu !
Un coup d'oeil sur le compteur de vitesse : ooups ! Régulateur de vitesse obligatoire pour garder ses points sans avoir les yeux rivés sur le compteur.
Arrivée sur le marché de Rungis : tests accélérations (maxi 80) & freinages d'urgence dans les différents modes. Fabuleux : ça démarre à bloc (mode dynamique) et ça freine grave. Première expérience du freinage couplé : faut que je fasse confiance à la poignée et que j'oublie le frein à pied, car je déclenche très souvent l'ABS sur l'arrière. Et surtout première impression des telelever/paralever. C'es vraiment impressionnant, on ressent certes un transfert de masse mais ça reste quasi plat. J'aime !
Retour à Paris, A6 et premiers bouchons vers la porte d'Orléans, et là, la largeur se fait sentir. Je me suis senti un peu perdu, et ma remontée de file a été assez compliquée. Ca va pas passer, ça va pas passer. Bon, si, ça passe, mais de près. Retour à la concession.
Première conclusion : je suis très partagé. La machine m'a fait kiffer grave, mais j'ai été refroidi par la remontée de file. J'habite dans Paris, je fais du péri-urbain (jusqu'à 100 bornes par jour) mais aussi parfois j'ai des rendez vous en ville. Si je dois rester derrière toutes les boîtes à roues, ça ne va pas le faire.
Pourtant, tout le monde me dit qu'on s'y habitue et au regard du nombre de RT ou K16 circulant dans Paris, effectivement ça doit bien le faire.
Deuxième essai l'après midi même dans une autre concession. Cette fois-ci, mon trajet se focalise sur la recherche d'embouteillage. Pas très compliqué à Paris, mais limité par une période de vacances.
Je commence par les axes les plus défoncés de Paris : les champs, les quais du Louvres et le guichet du Louvre qui est l'apogée. Mode soft, allure normale (50km). Et là, grosse surprise : qu'est ce que c'est confortable ! C'est juste hallucinant, ça secoue certes, mais c'est amorti, pas mal au dos, rien à voir avec ma F800R ! Le jour et la nuit. Test de freinage sur pavé. Nickel.
Parlons des bouchons, premières fois sur les quais, je m'accroche derrière une autre RT. C'est étroit, mais ça passe. Même plutôt bien. La mania a basse vitesse est juste hallucinante, on ne ressent vraiment pas le poids. La RT me précédant change de direction, je me retrouve seul dans la file. Et bien tous compte fait, ça passe. Juste mais ça passe, on s'habitue et ça vient assez vite. Rue de Rivoli, bouchée, des voitures en quinconce : c'est sportif mais ça passe aussi. Modulo la bl..de en Smart qui réussi à caser son rétro entre mon guidon et le top-case. Très fort !
Retour à la concession : mon sentiment perplexe du matin est oublié. Je vois mieux les limitations de la remontée de file mais aussi les possiblités. Ca reste largement faisable pour de la ville.
Un mot sur le shifter : Passer de la 1ère à la seconde => un bon coup de rein. Pas glop pour le dos, 2nde vers 3ème, déjà plus souple. Ensuite, c'est nickel. Etonnement : en rétrogradation j'ai pas mal lu que les gens ne lui trouvais pas d'intérêt en rétro, mais j'ai trouvé ça vraiment pas mal. L'arrivée à un feu ou en sortie d'autoroute, gaz au point mort et rétrogradation rapide juste avec le sélecteur, ça marche vraiment bien.
J'ai pas trop pu tester les accélérations franches, mais je pense que pour que le système donne le meilleur de lui même, il ne faut pas hésiter à garder une bonne ouverture de gaz constante. En reflex, j'ai tendance à lâcher un peu à chaque passage et faut pas en fait.
Finalement, c'est un truc dont on peut se passer, mais je vais le prendre car je trouve ça assez joueur.
En conclusion : pour le débutant que je suis (1,5 ans de permis), je me suis senti très rapidement à l'aise sur la moto. Sa puissance ne m'a pas mis en danger (merci l'électronique), mais a été là quand je lui ai demandé, sachant que je n'en n'ai pas demandé assez à mon goût. Le confort de conduite est hyper impressionnant. J'ai hâte de pouvoir partir en we avec, chose que je n'imagine même pas faire avec la F800. Après 2 h de conduite, je commençais à vraiment être à l'aise et j'oubliais le volume. Que du plaisir
Je sais que la ville va demander un temps d'adaptation peut être un peu plus important pour gérer le volume. Je suis d'ailleurs preneur des retours des RTistes/GTistes parisiens sur le sujet
Prochaines étapes : signer, attendre (3 bons mois) et conduite du changement avec SDS à la maison :)
En une phrase : c'est de la balle, je vais signer :)
En un peu plus long : j'ai moins de deux ans de permis et roule sur une F800R depuis plus d'un an. C'est une moto fantastique, joueuse, fiable, qui m'apportai beaucoup de plaisir. A l'automne, j'ai subit une intervention du genou et depuis, je ne peux plus plier le genou "comme avant" et j'ai atteint mon max de pliage qui n'est pas assez pour atteindre une position correcte sur les cale-pieds. Ce qui rend la conduite de ma F800 assez douloureuse, m'oblige à prendre une position asymétrique des pieds, qui se répercute sur les hanches et qui se répercute sur les lombaires à chaque micro déformation de la chaussée. La suite => mal de dos, début de hernie discale... Bref, c'est pas le sujet.
Cela fait un bout de temps de temps que je matait la 1200RT et que ses suspensions ESA trucs machin chose me faisaient fantasmer.
Du coup, je me lance, j'essaye la nouvelle 12RT, toutes options, modèle avec valises et capots plats.
Premier coup d'oeil : la bête est magnifique, ses lignes superbes, imposante, massive. Qd on descend de la F800, ça impressionne et au premier abord on se dit qu'il faut dire adieux aux remontées entre les files. Je règle la selle en position haute (je fais 1,8m) afin de minimiser la pliure des genoux. Position nickel. Pliure genou "confortable", peuds à plat au sol, mais jambe tendues. Démarrage, impression : j'aime le bruit :)
Je déplace la moto jusqu'à la route, et là, le poids se fait sentir, elle est certes équilibrée, mais il faut être vigilant. Sur le plat, ça ne demande pas spécialement de force, juste de l'agilité, mais sur un petit dévers, faut pousser et c'est un peu physique.
Il pleut. Ne connaissant pas la machine et pensant à mon gros chèque de caution, j'y vais mollo : mode Rain, soft.
Je commence à rouler, et là, je change de monde. Le poids est oublié et même à basse vitesse, un véritable vélo. Je me trompe de chemin, demi-tour sans aucune difficulté et roule ma poule, un petit tour sur l'A6. Bulle remontée à fond, pluie, pas une goutte sur mon casque, aucune pression sur le corps, mais un petit courant d'air froid sur les cervicales. Puis les fesses qui chauffent au bout d'un moment. Damned, le chauffage de selle à fond. Pas simple de naviguer dans les menus pour arriver à réduire la puissance de chauffage, ça demande de l'entrainement car ça diminue l'attention sur la route. Au début, je pense qu'il vaut mieux s'arrêter, mais bon, sur l'A6, ça le fait pas trop, on va chauffer les fesses encore un peu !
Un coup d'oeil sur le compteur de vitesse : ooups ! Régulateur de vitesse obligatoire pour garder ses points sans avoir les yeux rivés sur le compteur.
Arrivée sur le marché de Rungis : tests accélérations (maxi 80) & freinages d'urgence dans les différents modes. Fabuleux : ça démarre à bloc (mode dynamique) et ça freine grave. Première expérience du freinage couplé : faut que je fasse confiance à la poignée et que j'oublie le frein à pied, car je déclenche très souvent l'ABS sur l'arrière. Et surtout première impression des telelever/paralever. C'es vraiment impressionnant, on ressent certes un transfert de masse mais ça reste quasi plat. J'aime !
Retour à Paris, A6 et premiers bouchons vers la porte d'Orléans, et là, la largeur se fait sentir. Je me suis senti un peu perdu, et ma remontée de file a été assez compliquée. Ca va pas passer, ça va pas passer. Bon, si, ça passe, mais de près. Retour à la concession.
Première conclusion : je suis très partagé. La machine m'a fait kiffer grave, mais j'ai été refroidi par la remontée de file. J'habite dans Paris, je fais du péri-urbain (jusqu'à 100 bornes par jour) mais aussi parfois j'ai des rendez vous en ville. Si je dois rester derrière toutes les boîtes à roues, ça ne va pas le faire.
Pourtant, tout le monde me dit qu'on s'y habitue et au regard du nombre de RT ou K16 circulant dans Paris, effectivement ça doit bien le faire.
Deuxième essai l'après midi même dans une autre concession. Cette fois-ci, mon trajet se focalise sur la recherche d'embouteillage. Pas très compliqué à Paris, mais limité par une période de vacances.
Je commence par les axes les plus défoncés de Paris : les champs, les quais du Louvres et le guichet du Louvre qui est l'apogée. Mode soft, allure normale (50km). Et là, grosse surprise : qu'est ce que c'est confortable ! C'est juste hallucinant, ça secoue certes, mais c'est amorti, pas mal au dos, rien à voir avec ma F800R ! Le jour et la nuit. Test de freinage sur pavé. Nickel.
Parlons des bouchons, premières fois sur les quais, je m'accroche derrière une autre RT. C'est étroit, mais ça passe. Même plutôt bien. La mania a basse vitesse est juste hallucinante, on ne ressent vraiment pas le poids. La RT me précédant change de direction, je me retrouve seul dans la file. Et bien tous compte fait, ça passe. Juste mais ça passe, on s'habitue et ça vient assez vite. Rue de Rivoli, bouchée, des voitures en quinconce : c'est sportif mais ça passe aussi. Modulo la bl..de en Smart qui réussi à caser son rétro entre mon guidon et le top-case. Très fort !
Retour à la concession : mon sentiment perplexe du matin est oublié. Je vois mieux les limitations de la remontée de file mais aussi les possiblités. Ca reste largement faisable pour de la ville.
Un mot sur le shifter : Passer de la 1ère à la seconde => un bon coup de rein. Pas glop pour le dos, 2nde vers 3ème, déjà plus souple. Ensuite, c'est nickel. Etonnement : en rétrogradation j'ai pas mal lu que les gens ne lui trouvais pas d'intérêt en rétro, mais j'ai trouvé ça vraiment pas mal. L'arrivée à un feu ou en sortie d'autoroute, gaz au point mort et rétrogradation rapide juste avec le sélecteur, ça marche vraiment bien.
J'ai pas trop pu tester les accélérations franches, mais je pense que pour que le système donne le meilleur de lui même, il ne faut pas hésiter à garder une bonne ouverture de gaz constante. En reflex, j'ai tendance à lâcher un peu à chaque passage et faut pas en fait.
Finalement, c'est un truc dont on peut se passer, mais je vais le prendre car je trouve ça assez joueur.
En conclusion : pour le débutant que je suis (1,5 ans de permis), je me suis senti très rapidement à l'aise sur la moto. Sa puissance ne m'a pas mis en danger (merci l'électronique), mais a été là quand je lui ai demandé, sachant que je n'en n'ai pas demandé assez à mon goût. Le confort de conduite est hyper impressionnant. J'ai hâte de pouvoir partir en we avec, chose que je n'imagine même pas faire avec la F800. Après 2 h de conduite, je commençais à vraiment être à l'aise et j'oubliais le volume. Que du plaisir
Je sais que la ville va demander un temps d'adaptation peut être un peu plus important pour gérer le volume. Je suis d'ailleurs preneur des retours des RTistes/GTistes parisiens sur le sujet
Prochaines étapes : signer, attendre (3 bons mois) et conduite du changement avec SDS à la maison :)