Jipé a écrit:Lors d’un stage de pilotage, l’instructeur nous avait expliqué ceci :
La population se compose de près de 90% de droitiers.
De par leur latéralité spéciale, un droitier aura plus facile de virer à gauche et le contraire pour un gaucher. Donc, généralement une légère prise d’angle supérieure à gauche de l’ordre d’un ou deux degrés pour un pilote droitier.
Il existe bien une latéralisation préférentielle dans la population, mais rien ne permet d'affirmer qu'elle s'exprime en moto ou qu'elle joue un rôle dans l'équilibre que cette pratique requiert . Elle concerne plutôt la motricité fine.
2. la pente naturelle des voiries (écoulement des eaux) fait qu’en ligne droite, le côté gauche des pneus est plus sollicité.
Tu as raison, c'est l'explication principale de la différence d'usure des pneus.
3. Tous les ronds-points se prennent par la gauche
Mais on y rentre en tournant à droite et on en sort, en moyenne, en tournant à droite aussi. Explication rejetée.
4. Sur la béquille latérale, le côté gauche des carcasses des pneumatiques sont plus soumises à ‘’fatigue’’.
Aucune usure ni fatigue d'un pneu ne se produisent à l'arrêt...
Manque l'explication 5 : à vitesse constante et en ligne droite, ce qui correspond à une condition moyenne de marche, la transmission par renvoi d'angle provoque l'application d'un couple de renversement permanent qui tend à faire pencher la moto et implique donc de corriger l'inclinaison pour maintenir l'équilibre. Plus la moto est lourde et chargée, plus cet effet est marqué.
C'est pour ça que la dissymétrie de l'usure se remarque plus sur les motos à transmission par arbre et qu'elles interrogent ceux qui découvrent les BMW en venant de motos plus légères à transmission par chaîne.
Le phénomène est rendu plus saillant par la généralisation du train avant telelever ou duolever qui appliquent des efforts beaucoup plus élevés sur le pneu avant que les fourches traditionnelles, et en augmentent donc l'usure.