J'étais parti pour me fendre d'un test de la S 1000 RR, l'hypersportive de la marque. Mais le simple fait de me poser en statique dessus m'en a dissuadé : position trop radicale et appui sur les poignets insupportable pour moi. C'est alors que sa voisine, avec un R de moins m'a fait de l'oeil. Va pour le roadster !
Prenez une moto sportive affûtée comme une lame, virez lui ses carénages, remplacer les deux bracelets par un guidon large, assagissez un peu la fougue de la cavalerie et globalement vous arrivez à transformer l'engin en un roadster plus civilisé et utilisable sur route. C'est la recette qui a été choisie (dans les grandes lignes) par BMW pour obtenir son S 1000 R à partir de la version RR.
Vous me direz, c'est curieux pour BMW de faire un roadster puisque la marque en avait déjà deux autres avec la F 800 R et la R 1200 R. Alors oui... mais non ! Avec la S 1000 R, on parle carrément d'autre chose : de sport ! Parce qu'à côté des deux autres, cette S 1000 est beaucoup plus méchante...
La position de conduite, sans être radicale comme la RR, est quand même déjà nettement basculée vers l'avant. il faut se pencher pour aller attraper le guidon, pas du tout comme sur une R 1200 R où celui-ci tombe presque sous les mains. La légèreté est aussi au rendez-vous, ici, aucune fioriture : le cardan est parti au profit d'une chaîne, les selles font l'épaisseur d'une tranche de jambon de sandwich industriel, le saute-vent protège parfaitement le bloc compteur mais pas plus ! En revanche, on n'a pas mégoté sur le dimensionnement de l'impressionnant bras oscillant ni sur la louchée de poneys rentrée dans ce quatre cylndres.
Après seulement quelques minutes, je me suis déjà habitué à la position de conduite finalement moins contraignante que je ne le craignais au départ. Je fais bien corps avec la machine. La selle est fine et dure, mais pas inconfortable. Sur ce point précis, sans doute qu'une longue virée ne m'aurait néanmoins pas conduit à la même conclusion que ce roulage de moins d'une heure...
N'y allons pas par quatre chemins, si on choisit ce genre de moto, c'est avant tout pour ce qu'elle a dans le ventre. Et cette bougresse, elle ne manque pas de coffre (et encore, elle est encore amputée de près de 60 cv en version bridée). Les rotations de la poignée de gaz vous propulse systématiquement d'une courbe à l'autre, chaque accélération franche peut être vécue comme un grand coup de pied au cul ou une bonne baffe dans la tête, au choix ! Les relances s'apparentent en fait à des coups de catapulte, les virages vous sautent au visage à grande vitesse. Et pourtant, dieu sait qu'avec cette moto d'essai, presque neuve aux pneus à peine rodés, je n'envoie pas du steak comme un furieux...
De la puissance et du caractère moteur c'est bien, mais encore faut-il que la partie cycle suive. Avec la S 1000 R, pas de souci à se faire de ce côté là. Certes le train avant ne bénéficie pas de Telelever, mais la "classique" grosse fourche inversée fait plus que bien le job. Le cadre semble avoir la rigidité d'une poutrelle et la moto est carrément rivée au sol quelles que soient les conditions. Il faut dire que, comme très souvent chez BMW, tout un arsenal électronique vient en renfort : modes moteur, modes d'amortissement, contrôle de traction, ABS... Tout est là pour que le contrôle de la machine soit au top... et ça marche ! Le petit plus, c'est la possibilité d'avoir, en option bien sûr, des petits détails de confort comme les poignées chauffantes, voire même le régulateur de vitesse, carrément même pas envisageables sur les machines concurrentes du segment.
Je l'ai dit, cette machine va vite, très vite même. Elle vous le fait d'ailleurs savoir en vous faisant prendre copieusement de l'air dans le museau, mais aussi par une sonorité ra(va)geuse : le moteur prend ses tours avec force raffut et le pot semble tout droit sorti d'un atelier de customisateur tant il lâche du gros son et de belles pétarades à la décélération ! Cela participe de l'ambiance sportive à bord, c'est incontestable... Moi j'ai adoré, mais on peut penser aussi que ça doit être fatigant à la longue. À chacun de voir.
Je manque clairement de références et de points de comparaison dans cette catégorie de moto pour établir une avis tranché sur cette S 1000 R. Par rapport à une Triumph Speed Triple, c'est moins rond et onctueux, mais bien plus rageur et encore plus caractériel. C'est aussi un peu moins confortable, la position de pilotage contraignant plus que sur l'Anglaise. La S 1000 R est en tous cas plutôt bien placé en termes de tarif face à ses concurrentes, même en optionnant bien la machine. Oubliez le transport d'un passager ou même d'un quelconque bagage. Cette moto est faite pour aller arsouiller seul ou avec les copains, point barre. Mais pour ce programme, elle file sacrément la banane...
Prenez une moto sportive affûtée comme une lame, virez lui ses carénages, remplacer les deux bracelets par un guidon large, assagissez un peu la fougue de la cavalerie et globalement vous arrivez à transformer l'engin en un roadster plus civilisé et utilisable sur route. C'est la recette qui a été choisie (dans les grandes lignes) par BMW pour obtenir son S 1000 R à partir de la version RR.
Vous me direz, c'est curieux pour BMW de faire un roadster puisque la marque en avait déjà deux autres avec la F 800 R et la R 1200 R. Alors oui... mais non ! Avec la S 1000 R, on parle carrément d'autre chose : de sport ! Parce qu'à côté des deux autres, cette S 1000 est beaucoup plus méchante...
La position de conduite, sans être radicale comme la RR, est quand même déjà nettement basculée vers l'avant. il faut se pencher pour aller attraper le guidon, pas du tout comme sur une R 1200 R où celui-ci tombe presque sous les mains. La légèreté est aussi au rendez-vous, ici, aucune fioriture : le cardan est parti au profit d'une chaîne, les selles font l'épaisseur d'une tranche de jambon de sandwich industriel, le saute-vent protège parfaitement le bloc compteur mais pas plus ! En revanche, on n'a pas mégoté sur le dimensionnement de l'impressionnant bras oscillant ni sur la louchée de poneys rentrée dans ce quatre cylndres.
Après seulement quelques minutes, je me suis déjà habitué à la position de conduite finalement moins contraignante que je ne le craignais au départ. Je fais bien corps avec la machine. La selle est fine et dure, mais pas inconfortable. Sur ce point précis, sans doute qu'une longue virée ne m'aurait néanmoins pas conduit à la même conclusion que ce roulage de moins d'une heure...
N'y allons pas par quatre chemins, si on choisit ce genre de moto, c'est avant tout pour ce qu'elle a dans le ventre. Et cette bougresse, elle ne manque pas de coffre (et encore, elle est encore amputée de près de 60 cv en version bridée). Les rotations de la poignée de gaz vous propulse systématiquement d'une courbe à l'autre, chaque accélération franche peut être vécue comme un grand coup de pied au cul ou une bonne baffe dans la tête, au choix ! Les relances s'apparentent en fait à des coups de catapulte, les virages vous sautent au visage à grande vitesse. Et pourtant, dieu sait qu'avec cette moto d'essai, presque neuve aux pneus à peine rodés, je n'envoie pas du steak comme un furieux...
De la puissance et du caractère moteur c'est bien, mais encore faut-il que la partie cycle suive. Avec la S 1000 R, pas de souci à se faire de ce côté là. Certes le train avant ne bénéficie pas de Telelever, mais la "classique" grosse fourche inversée fait plus que bien le job. Le cadre semble avoir la rigidité d'une poutrelle et la moto est carrément rivée au sol quelles que soient les conditions. Il faut dire que, comme très souvent chez BMW, tout un arsenal électronique vient en renfort : modes moteur, modes d'amortissement, contrôle de traction, ABS... Tout est là pour que le contrôle de la machine soit au top... et ça marche ! Le petit plus, c'est la possibilité d'avoir, en option bien sûr, des petits détails de confort comme les poignées chauffantes, voire même le régulateur de vitesse, carrément même pas envisageables sur les machines concurrentes du segment.
Je l'ai dit, cette machine va vite, très vite même. Elle vous le fait d'ailleurs savoir en vous faisant prendre copieusement de l'air dans le museau, mais aussi par une sonorité ra(va)geuse : le moteur prend ses tours avec force raffut et le pot semble tout droit sorti d'un atelier de customisateur tant il lâche du gros son et de belles pétarades à la décélération ! Cela participe de l'ambiance sportive à bord, c'est incontestable... Moi j'ai adoré, mais on peut penser aussi que ça doit être fatigant à la longue. À chacun de voir.
Je manque clairement de références et de points de comparaison dans cette catégorie de moto pour établir une avis tranché sur cette S 1000 R. Par rapport à une Triumph Speed Triple, c'est moins rond et onctueux, mais bien plus rageur et encore plus caractériel. C'est aussi un peu moins confortable, la position de pilotage contraignant plus que sur l'Anglaise. La S 1000 R est en tous cas plutôt bien placé en termes de tarif face à ses concurrentes, même en optionnant bien la machine. Oubliez le transport d'un passager ou même d'un quelconque bagage. Cette moto est faite pour aller arsouiller seul ou avec les copains, point barre. Mais pour ce programme, elle file sacrément la banane...