et bien voilà un sujet lancé.
Un article parût en
Suisse parlait de ceci (mais aussi des pays voisins):
Écouter de la musique ou téléphoner avec un casque micro ou des écouteurs en conduisant fait partie de la routine de nombreux automobilistes. On pourrait donc penser que cette pratique ne pose aucun problème. En effet, la loi fédérale sur la circulation routière n’interdit pas en soi le port d’écouteurs pendant la conduite.
Mais la situation juridique est un peu plus complexe.
L’article 31 al. 1 de la loi fédérale sur la circulation routière (LCR) dit que toute personne en train de conduire doit garder constamment la maîtrise de son véhicule afin de pouvoir remplir son obligation de prudence. L’article 3 al. 1 de l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) concrétise cette règle générale. Selon cette disposition, l’automobiliste doit vouer toute son attention à la route et à la circulation. En outre, la conductrice ou le conducteur veillera à ce que son attention ne soit distraite, en particulier, ni par un appareil reproducteur de son, ni par un quelconque système d’information ou de communication.
La loi fédérale sur la circulation routière ne punit ainsi pas le fait d’écouter de la musique ou de téléphoner en portant des écouteurs, mais uniquement l’éventuelle baisse d’attention résultant de cette activité. Cette prescription s’applique à tous les usagers de la route, soit aux conductrices et conducteurs de
voitures, de motocycles et de camions, mais aussi de vélos, de vélos électriques, etc. En outre, ce principe ne s’applique pas seulement à l’utilisation d’écouteurs ou d’un casque micro, mais aussi de tout appareil de reproduction de son et de communication, comme les radios, haut-parleurs, dispositifs mains-libres, etc.
Quelle est la conséquence pour les automobilistes? Pendant le trajet, écouter de la musique avec des écouteurs ou son autoradio à un volume modéré ne déconcentre en principe pas l’automobiliste. Il faut en juger au cas par cas. La situation du trafic routier doit également être prise en compte et il faut évaluer si une attention accrue est requise (par exemple en cas de mauvaises conditions de sécurité ou de trafic dense). Tandis que téléphoner ou effectuer une activité similaire est autorisé sans problème sur une route cantonale peu fréquentée, la même activité pourra suffire à entraver l’attention exigée dans une rue dans laquelle des enfants sont en train de jouer. Tant que la personne au volant maîtrise son véhicule et qu’elle reste en mesure de vouer suffisamment d’attention au trafic, elle n’est en principe pas punissable au sens de la loi fédérale sur la circulation routière. Ce qui est bien sûr interdit, c’est de manipuler son smartphone en conduisant, étant donné que cette situation détourne le regard et l’attention de la route.
Dans la plupart des cas, la question de savoir si l’attention de la conductrice ou du conducteur a été entravée ne se pose qu’une fois qu’un accident s’est produit. Si la personne qui a provoqué l’accident conduisait de nuit sur l’autoroute par fortes chutes de neige et menait en même temps un entretien téléphonique professionnel compliqué par l’intermédiaire de son casque micro, et si l’accident est dû en tout ou en partie à une inattention du conducteur du véhicule, celui-ci sera éventuellement punissable.
En France en revanche, écouter de la musique ou téléphoner en utilisant des écouteurs ou un casque micro
est interdit par la loi depuis 2015.Jetons un regard au-delà de nos frontières nationales. Chez nos voisins germanophones, les règles sont similaires aux nôtres. En France en revanche, écouter de la musique ou téléphoner en utilisant des écouteurs ou un casque micro est interdit par la loi depuis 2015. Cette interdiction vaut non seulement pour les automobilistes, mais aussi pour les motocyclistes et les cyclistes. En Suisse, les interventions passées en faveur de l’interdiction de l’emploi d’écouteurs dans le trafic routier n’ont pas abouti.
Comme vous le constatez, les règles législatives sont formulées de manière large, et la liberté d’argumentation est grande. Ainsi, il n’existe pas une réponse univoque mais celle-ci dépend comme souvent des circonstances.
Donc venez rouler en Suisse ou en Allemagne et ......
Bonne route!