FAURIE Jean Claude a écrit:
Dans des conditions « standard », il est important de s’en tenir à l’indice recommandé pour votre moteur.
Si vous utilisez une huile 20W50 au lieu d’une huile 10W40, l’usure de votre moteur pourrait être accélérée.
L’huile 20W50, à froid, sera plus épaisse et coulera plus lentement qu’une huile 10W40 : elle mettra plus longtemps
pour atteindre certains organes éloignés de la pompe à huile tels que les paliers d’arbres à cames dans un moteur à
arbre à cames en tête. Ces quelques secondes supplémentaires de rotation « à sec » lorsque le moteur est démarré la
première fois après un long arrêt augmentent, à la longue, l’usure des pièces privées d’huile.
Aïe.
Or donc, de nos jours, sur des machines modernes où les paliers lisses sont partout sous les arbres à came, dans les têtes de bielles, etc, etc, après un long arrêt, l'huile a disparue, pschitt, évaporée, disparue, volatilisée.
Par quel miracle ?
Non, parce que pour virer complètement, sans l'aide d'aucune énergie (moteur arrêté, ok, il reste la gravité terrestre) l'huile se trouvant entre (example gratis) un arbre (ACT) et son palier, à part une intervention divine, je ne vois pas.
La faute à mes études : mécaniques, automatismes, pas théologiques.
La pompe pousse l'huile dans les canalisations. Certains organes consomment et participent au refroidissement (pied de bielle) d'autres ne laissent passer qu'une faible quantité d'huile (paliers d'ACT).
Et cette huile (dans les paliers) pourquoi veux-tu qu'elle s'en aille, toute seule, sans apport d'énergie externe, sans possibilité d'être remplacée par de l'air ? Parce que, si elle s"en va faut que quelque chose la remplace, la nature a horreur du vide.
Sachant que les canalisations sont pleines, dès que la pompe fournit la pression, tout le circuit est sous pression (l'huile est incompressible).
Pour avoir fait une campagne de mesures de jeux quand ma société voulait réaliser un poste de réglage automatique de jeu aux soupapes, je peux te dire que le film d'huile entre basculeur et ACT reste où il est, il ne disparait pas.
Et même : en tirant sur un basculeur, on peut réduire le film d'huile et modifier le jeu mesuré mais en relachant l'effort, le film d'huile reprend sa place, équitablement réparti tout autour de l'ACT.
Donc, la rotation "à sec" au démarrage : oublie. Les circuits d'huile sont pleins et le sont restés depuis le dernier arrêt .
Dans le cas des roulements à billes, pas d'inquiétude, les gorges des cages externes gardent l'huile.
"L’huile 20W50, à froid, sera plus épaisse et coulera plus lentement qu’une huile 10W40 : elle mettra plus longtemps pour atteindre certains organes éloignés de la pompe à huile".
Celle du fond du carter, oui, mais celle qui est resté dans les canalisations et les paliers, elle est toujours là.
C'est peut être là qu'est le problème à froid, non pas la pression que fournit la pompe mais sa capacité à aspirer l'huile depuis le carter moteur.
Maintenant, je comprend bien qu'une huile plus fluide est préférable par temps très froid et que je ne connais pas l'influence de la viscosité sur la pression en sortie de pompe.
Peut être.
Le cas embêtant concerne cylindre/piston, là c'est plus difficile à lubrifier et une faible viscosité à froid est essentielle.