Puisqu'on en est à déterrer ce post du printemps dernier, allons-y sur les causes possibles de comportement bizarre alors que tout semble normal du côté de l'alimentation en essence, du côté des bougies et de celui des sondes de température.
Sur beaucoup de moteurs à injection c'est le TPS en bout de rampe qui indique à la centrale de gestion la position les papillons et donc le débit d'air qui entre dans le moteur. Air auquel il faut ajouter juste la dose d'essence qu'il faut pour que le mélange devienne explosif, en fonction des diverses températures et éventuellement pressions. Des calculs sur de mauvaises bases impliquent un mélange trop riche ou trop pauvre et ça ne pète pas, ou très mal.
Sur les k2s ça ne marche pas comme ça... Le TPS en bout de rampe est un bête interrupteur à 3 positions, qui n'envoie que 3 signaux 0/1 à la centrale d'injection:
a) je suis ou pas en position "ralenti" (le fameux clic). En cas de frein moteur tu coupes tout si le régime est supérieur à 2000 tours. En dessous de 2000 tours tu utilises ton programme "ralenti papillons fermés"
b) je suis ou pas dans la première partie de la course (j'ai quitté la position ralenti mais la poignée est tournée en-deça de sa position médiane. Gère la zone des temps d'ouverture des injecteurs en conséquence.
c) je suis ou pas dans la seconde partie de la course (poignée au-delà de sa position médiane), appelle Monsieur plus en ce qui concerne les temps d'ouverture d'injecteurs.
Sur les K2s ce n'est pas le TPS mais le débimètre qui indique à la centrale le volume d'air qui entre dans le moteur.
J'ai eu une k100 et ce débimètre d'une accessibilité discutable était un élément un peu mystérieux auquel je foutais souvent une paix royale
Il faut dire que je n'ai jamais eu de réel souci de fonctionnement de moteur avec cette machine.
Or il se passe des choses primordiales au niveau du débimètre et après.
A son niveau, il y a un volet qui bouge en fonction du débit d'air. Il faut donc que les mouvements de ce volet soient libres, le ressort de rappel faisant bien son boulot, les paliers propres etc. On a déjà trouvé des nids de souris là-dedans...
A son niveau il y a également un potentiomètre solidaire du volet et une connexion électrique entre le volet et la centrale d'injection. Le potentiomètre et les contacts de la prise peuvent être abîmés ou oxydés.
Entre le débimètre et la boîte à air il y a un gros coude en plastique, fixé à chaque extrémité par des colliers. C'est le morceau le plus sensible du circuit: Il lui arrive de se fendre et il lui arrive d'être mal fixé d'un côté ou de l'autre... Et alors, en cas de prise d'air à ce niveau, les infos du débimètre sont mauvaises et donc la centrale d'injection fait de mauvais calculs et envoie le mauvais dosage explosif. Quand on voit l'influence que peut avoir un bouchon manquant sur un petit trou de prise de dépression au niveau de la rampe, on imagine ce qui peut se passer quand la zone du fameux coude n'est pas étanche.
Donc, même si c'est pas ce qu'il y a de plus commode, en cas de non démarrage incompréhensible, penser à jeter un oeil du côté de ce circuit d'air avant la boîte à air