Trumftager a montré sur un lien yahoo les croquis du duolever, mais la légende est en caractères asiatiques; en voici une explication en français:
Les ingénieurs de Munich, apparemment toujours insatisfaits et désireux de ne pas s'endormir sur leurs lauriers, ont décidé un beau jour de 2004 que le télélever était dépassé. Ils ont donc introduit un système duolever à l'avant de leur toute première K1200S. Il semble que ces ingénieurs soient
arrivés à la conclusion qu'avoir un duolever à l'arrière et à l'avant représentait un avantage
certain et, peut-être, le summum en matière d'amortissement par rapport à ce qui se fait sur le marché de la moto.
Le duolever est en fait une évolution du parallélogramme à double U de Norman Hossack, d'où le nom de suspension Hossack. L'idée existait déjà en 1979 lorsque Hossack modifia une Honda XL500 puis, au début des années 90, il modifia une K100RS.
Boudé en Angleterre, il fut vite repéré par les ingénieurs de Munich qui virent immédiatement l'intérêt qu'ils pouvaient retirer d'une telle invention.
Tout comme le paralever, ce système est géométriquement un double U articulé. Tout comme le télélever, les articulations et liaisons souples ne servent pas à la direction mais, tout comme le duolever, le lien physique entre le guidon et la suspension est radicalement différent et repose sur une articulation. Si vous regardez bien l'image ci-contre, vous verrez que la suspension avant est complètement séparée de la suspension, les deux n'étant reliées que par l'articulation située tout en haut. Cette articulation ne sert qu'à transmettre la rotation du guidon à la fourche mais n'apporte absolument rien en termes de rigidité ou de structure.
Avec la combinaison du paralever III sur l'arrière et du duolever à l'avant, conduire une K1200 S/R/GT est tout à fait différent des autres motos. Ce système est bien une révolution dans le monde de la moto et,comme toute innovation très en avance sur le marché, il a ses supporters et ses détracteurs...