Cascade en side, histoire vraie

C'était il y a bientôt longtemps de celà, je la raconte il y a prescription maintenant.

Nous avions invité des amis catalans avec qui je roulais beaucoup l'été au 4 coins de la catalogne et d'ailleurs. Donc ces fameux amis, Ducatistes, guzzistes, BM istes, side caristes devant l'éternel avaient entrepris de régler le side. Il est vrai qu'à l'époque la moto penchait un peu sur le panier, ce n'était pas top.

Donc démontage en règle, on dételle, on sort les instruments de mesure, règles, niveaux et c'est parti. Quelques heures plus tard (à jeun je précise c'est important pour le reste de l'histoire) tout est fini, vient le moment de l'essai.

Ca ne te fait rien que je pilote me dit Dédé ? Non, je monte en toute confiance, il a tout de même fabriqué son side, faux cadre, fourche à parallélogramme que même je comprenais rien de comment ça marchait donc je ne me pose pas de questions. J'aurais du deviner qu'il mijotait quelque chose.

Et nous voilà parti à la nuit tombée, en tee shirt bien évidemment, c'était l'été, et c'est aussi important pour l'histoire.

La moto est bien chaude, le Dédé commence à emmancher, à l'époque on avait moins de chances de se faire gauler sur la D75 pour excès de vitesse. Et puis un side pour savoir si c'est bien réglé faut le pousser dans ses limites !

Arrive le fameux rond point de Lafayette, il est temps de tester la tenue du route du fameux side. Dédé rentre comme un sauvage dans le S (vous avez compris je suis dans le panier ...), mets le side en glisse qui part dans un joli travers. Malheureusement, Randy Mamola n'a qu'à bien se tenir, le side raccroche violemment, éjecte le Dédé (en tee shirt) qui se retrouve propulsé au beau milieu des gravillons du rond point. Le side, n' a plus de conducteur mais il a encore un passager ... Il file droit sur le bas côté, saute le fossé, défonce la barrière (barbelés ...) et continue sa course folle dans le pré. Bonjour mesdames les vaches, par bonheur le side les évite toutes. Je saute sur le coupe circuit, éteins le moteur et jauge l'étendue des dégats. Dédé a déjà commencé l'extraction des gravillons, grand moment de solitude ...

Griffures sur la peinture, bulle du carénage explosée, pas de dommages collatéral chez les vaches, finalement plus de peur que de mal. On a sorti le side tant bien que mal du champ en évitant les bouses et somme rentrés discrètement (j'ai dit qu'on était à la nuit tombée ...)

Il a bien fallu exposer aux épouses le bien fondé de notre essai. Dédé s'est pris une bonne chasse il est rentré par la nationale à Perpignan à 60 km/h (véridique), on en rigole encore ...

Juste pour finir avec le fameux Dédé, nous avions tous tendance à rouler à l'époque sur des véhicules semblables ou identiques (Italiennes, BM, européennes quoi !)

Dédé avait trouvé un superbe K100 avec carénage intégral Krauser sur Amélie les Bains ; nous sommes allés le voir et c'était suffisamment rare à l'époque, coup de foudre il l'achète immédiatement.

On va pour fêter ça, en centre ville. Un peu euphoriques, nous prenons un raccourci pour arriver jusqu'au bar. Manque de bol, c'est un sens interdit ... mais c'est aussi la rue principale où se trouve ... la gendarmerie.

L'équipée sauvage passe tous pots hurlants (Italiennes ...). Le képi est dans son bureau à la première moto, sur le pas de la porte à la deuxième, au milieu de la route quand j'arrive.

Complètement interloqué il nous a demandé si on l'avait fait exprès ! On s'en est tirés avec 75 F d'amende et avons du aller chercher notre premier copain qui sirotait déjà une bière, complètement hilare (délit de fuite).

Les autres ont aussi pris 75 F, le bleu était motard !

C'était pour commencer la semaine dans le rire et la bonne humeur ...

T'en veux une autre ?
Je vend mon Oural à un pote et un jour avec un autre copain (en 750F2), moi en R100/7, nous décidons d'aller faire un tour "en ville".
Le copain avec le side, prend un virage à gauche, caché sur le côté gauche de la moto, accroupi sur le repose-pied et interpelle un soldat qui marche sur le trottoir opposé, à la manière des indiens dans les westerns.
Nous précédons le side et amorçons la longue descente légèrement en courbe qui suit le virage.
Je suis en tête et à un moment vers le bas de la route, je jète un œil dans le rétro et vois que mon pote en Honda zigzague autour du side, je me dis, tiens ils sont encore en train de faire les andouilles !
Le bas de la route se termine par un droit assez sévère et après il y a un feu, donc je m'arrête au feu et me retourne pour attendre mes amis.
La Honda arrive et le copain se met à gueuler en bafouillant, il n'a pas fini sa phrase que j'entends un grand boum et vois le side qui frotte le mur de gauche et qui fini par s'arrêter dans un beau tête à queue.
Je descend vite de moto et me précipite pour porter secours au pilote, dans le crash, le side a défoncé une porte de maison et je crie dans le couloir pour appeler mon copain, pas de réponse si ce n'est le proprio qui rapplique en gueulant : "qu'est-ce que c'est ce bordel !".
Sur ce, le Hondaïste arrive à son tour et me montre le pilote du side qui descend la route à pied en compagnie du soldat, tranquille, sans stress.
En fait, dans le virage du haut, il est tombé du side, ses pieds ont glissé et il s'est retrouvé à genoux sur la route et le side a continué sa route jusque dans le mur du bas.
Les zigzags, c'était pour essayer de stopper l'engin, pas de mal, un constat fait avec l'habitant et une trouille rétrospective car si j'avais freiné . . .

Il y a qques années, mon frère se met au side, et investi dans un 1200 Bandit
(son premier side...)

RDV avec le vendeur, essais sur un parking de supermarché, papiers, tout est ok

le vendeur rentre chez lui, mon fréro met la une, la deux, puis la troisième,
lache la main gauche à 40 km/h afin de fermer son modulable...
le bolide part à gauche et paf-le-tallut, en pleine ligne droite, en sortie de village,
suivi d'un roulé-boullé de toute beauté, arret sur le cul dans le champ

Pas de dommages corpo, en dehors de la honte de sa vie,
fourche à refaire intégralement (chassis intégral BCS)

je suis venu ce jour-là pour le conseiller, et non pour être le leste du panier,
comme Ducati38, et je m'en félicite encore

Il a continué sa vie de side-cariste qques temps encore,
mais je crois bien n'être jamais monté à sa droite

Excellent ! J'en veux encore.

JF

Bon là pas de casse mais une bonne rigolade quand-même!
Le titre? "Une histoire Belge...vraie!"

Alors voilà, c'est l'histoire d'un garçon qui met une annonce pour vendre son side BM.
Un garçon Belge étant intéressé le contacte au début du mois d'Aout et après discution l'envoi d'un accompte et l'échange d'adresses, rendez-vous est prit pour début Septembre...dans la matinée!
Le jour de Septembre arrive, midi aussi...quand le garçon Belge contacte le vendeur afin que celui-ci vienne le chercher car il se serait perdu "place de la République".
Petit problème, même en passant par Michelin puis ensuite par les voisins originaires de sa commune, pas de "place de la république"!!!
Au moment où il s'apprête à partir à sa recherche, nouvel appel, en fait le garçon se trouve dans une autre ville à plus de 50km du lieu de rencontre. Pas de problème, suite aux instructions du vendeur la rencontre aura quand-même lieu une heure plus-tard.
Présentations/salutations etc...trés bon contact, trés sympathique, come toujours avec les Belges!
Petit tour autour de la moto explications technique etc...,accord des deux protagonistes "essaye-le d'abord!" conseille sa maman..."oh maman, ça fait 20ans que je fais de la moto!!!... sigature de l'acte de vente, payement et poigné de main!
Avant de partir...le garçon Belge Biker de son état, comptait remonter l'attelage avec som amie dans le panier sans jamais avoir conduit de side!!! Petit tour avec mademoiselle dans le panier et monsieur aux guidon: "wouaw, j'ai une fois freiné et le machin est parti sur la gauche! Quand j'accélère ça va à droite...Ca est être bizarre ça!(je sais je sais j'abuse là)
Réponse du vendeur: "Ah bon? (je venais de règler le frein du panier donc j'avais un doute...)Pousse-toi qu'j'm'y mette! Avec toujours mam'zelle dans le panier. Prends mon ES et suis moi.........euh attends j'te la démarre..(.p'tit molet).
Et c'est parti jusqu'à la place du marché. "Vas-y, fais des 8 à gauche et à droite!
Le gars "s'entraine", fébrile. C'est bon une fois on peut aller jusqu'à la pompe à essence!(j'abuse aussi là)
Je pars devant et deux cents mètres plus loin, à la station, plus de Biker...ah si le voilà, à deux à l'heure...Je béquille l'ES, lui descend du side, tremblant "ça l'fait pas! J'y arrive pas, je ne peux pas renter comme-ça, je suis désolé je ne vais pas pouvoir te le prndre etc.....sa copine aussi paniqué que lui à l'idée de faire 300bornes comme-ça "Avec vous je n'ai pas peur, mais avec lui..."!
Ah...bon ...ben tant-pis...on retourne chez moi..."je préfère rentrer avec ton ES"...OK, le vendeur démarre la BM, prèt à partir, ah, 'faut démarrer l'ES, le garçon kicke et kicke et kicke...OK j'arrive! Un coup de jarret et Riiinnnndiindindind...T'es motard toi?...Bon ça c'était gratuit !
Donc retour à la maison, rapide coup de fil pour joindre les accompagnateurs qui étaient déjà à plus de trente km sur l'autoroute, mille et une excuses de l'ami Belge (acceptés bien-sûr!)autour d'une bière avec papa et maman qui venait d'arriver et ne se gênaient pas pour le chambrer, petit dédommagement pour la catre grise invalidée plus un supplément pour le dérangement..."bah c'est pas grave! Bon retour!

Superbes ces histoires vrais, çà met l'eau à la bouche et cela ne m'empêchera pas de passer au side un de ces jours ...

ça me rappelle mes débuts en side

Pour ramener ma r100t+bipanda j'avais 90 km à faire,ben j'en ai fait 85,j'ai essayé de pencher dans une courbe à droite mais c'est pas vraiment efficace(essayez pas je vous jure que c'est vraiment pas efficace),j'ai tapé la voiture qui arrivait en face et fais un tour complet avant de m'arrêter sur le trottoir,heureusement que c'était un flat,c'est le cylindre gauche qui a certainement sauvé ma jambe,par contre lui j'ai pas pu le ranimer Ma femme me suivait en bar et comme elle ne me voyait pas descendre de la moto elle a cru que j'avais fait une crise cardiaque La voiture était une vieille opel qui est partie à la casse et la moto à été réparé Après un stage d'initiation au Mans avec Inside j'ai roulé 10 ans avec cette attelage en emmenant ma femme et nos 2 demoiselles et quand j'y pense j'ai un petit pincement au coeur

Aller, une autre !
J'achète un side à un "constructeur" dans l'Oise (il y a longtemps) afin de l'atteler sur ma R100/7.
Je trouve un cobaye (Stéphane) pour m'accompagner et pour faire le SdS dans le panier au retour.
Nous partons tôt le matin de notre Charente, en solo, arrivons sur "zone" (car c'est un vrai bordel son atelier) vers midi.
Un "détail" le monsieur réalisait votre side-car en fonction de vos propres plans, il était serrurier à la base et je dessine comme un pied, d'ailleurs j'aurais mieux fait de le dessiner avec mes pieds !
Ceci étant dit, on casse une croûte et le monsieur se met à l'œuvre. Il me présente son produit et là je crois rêver car on dirait un croisement d'un Unimog et d'une R5 mais cela correspond à mon plan, je ne peux rien dire ! ! !.
Bon, je me dis que j'aurai de la place pour mettre des bagages, de toute façon, je suis naze, je n'ai qu'une hâte c'est de rentrer at home. Je me roule en boule sur une palette et me fait une petite sieste.
Bon, le gars s'emmerde pour les fixations, il les refait deux fois, perd du temps et termine l'attelage assez tard.
Bon, le soleil se couche quand nous reprenons la route, Stéphane ne tarde pas à s'endormir et moi, j'enquille les kilomètres.
La nuit est maintenant tombée et nous roulons sur les départementales et nationales, dans chaque patelin traversé, j'entends distinctement mon passager ronfler, un vrai bonheur sauf que dans une petite ville, je m'endors à mon tour en dépassant une voiture bleue.
Ce qui devait arriver arriva !
Je me paye un tout droit qui me réveille, je saute un trottoir et vais m'exploser le long d'un arbuste au beau milieu du parking d'un marchand de voitures, fort heureusement, je n'en touche aucune ! Mais le plus "drôle" c'est que la poussière n'est pas encore retombée qu'un gyrophare bleu déchire la nuit juste à côté de moi. Je prend une lampe en pleine figure, des doigts s'immiscent dans ma bouche pour retirer les corps étrangers, ce sont des gendarmes, c'est eux que je venais de dépasser dans mon "sommeil" !
Aussitôt, il appellent leurs copains les pompiers, Stéphane émerge du side il a mal à un pied mais bon, il dit que ça va le faire et il fini de se réveiller et m'engueule copieusement !
Les pompiers arrivent et plus de peur que de mal, nous auscultent et repartent, les gendarmes appellent maintenant un garagiste de permanence pour charger le side et le déposer chez lui en attendant.
Quand il arrive je lui explique que la moto est encore roulante mais qu'il me faut des outils pour desatteler. Donc on charge le tout sur son plateau, on monte à bord et suivis des gendarmes, nous allons à son garage. Là les gendarmes s'en vont fouetter d'autres chats et je démonte le side, redresse grosso merdo la fourche, le guidon, etc. et c'est reparti, il est maintenant très tard mais je n'ai plus envie de dormir, nous roulons (mal) et c'est là que l'ampoule de code lâche. On s'arrête et je ne me rappelle plus ce que me dit mon pote mais ça m'énerve au point qu'on est là tous les deux en train de s'en mettre une sérieuse (les nerfs qui lâchent eux aussi ?), on passe très prés du divorce mais le calme revenu, on décide de rentrer comme ça, en plein phare, sauf que celui-ci éclaire les étoiles. Plus qu'une solution, suivre à coller une voiture qui passe, et j'entame un rodéo sur 250km, les gars en voiture ziguent zaguent ou allument les stops pour me faire comprendre de garder mes distances, je coupe le phare et roule maintenant en veilleuse (cool !), et c'est encore pire car se faire suivre (coller) à 2h du matin par une moto en veilleuse avec deux individus louches grimpés dessus . . .
Bref sur la fin du parcours un brave automobiliste en 204 comprend qu'il y a un problème, roule à notre rythme et nous dépose à l'entrée de notre belle ville d'Angoulême. Avec le bienveillant éclairage public, je ramène mon cher ami chez lui et rentre "bredouille" me coucher, réveille mon épouse, qui saute du lit pour aller admirer ma nouvelle acquisition et ne voit qu'une moto un poil déformée, je lui explique et . . . Mais le lendemain, mon "ami" Stéphane m'appelle, il est à l'hôpital avec une cheville cassée, en effet avec ses bottes de cross et à chaud, il ne s'était pas rendu compte de sa blessure mais arrivé chez lui, il a fallu les enlever ses foutues bottes et là . . . Il collectionne de nos jours les z1300 Kawa, donc il a quand même choppé le virus cette nuit là !

Bon, j'en ai d'autres mais, plus tard !

En 1985, j’avais enfin fini mon side-car constitué d’une R100RT BM avec un side Jewell 2 places.



Ce side m’avait demandé 2ans de boulot car j’étais parti d’une épave de BM et j’avais modifié pas mal de trucs, le cadre, les freins, le passage aux mines, la peinture, mais ça c’est une autre histoire….

J’avais fait un article dans « le monde de la moto » et les mois qui ont suivi la sortie de cet article ça n’a été que des rencontres marrantes. Je recevais des invit pour tous les rassemblement side, beaucoup de motards m’arretaient pour me demander si c’était le side de la revue et même une voiture de gendarmerie s’est arretée sur une ère d’autoroute pour me poser la question et le détailler.

En septembre, je décide de descendre au castellet pour le bol d’or. Mon épouse n’était pas trop tentée par le nombre de km et propose de laisser sa place à un bon pote qui n’y était jamais allé.

Le jour venu, on taille la route gentiment, on arrive en début d’après midi vers Montélimar où on décide de s’arreter sur une station d’autoroute.
Je coupe le moteur à un endroit ou était déjà stationnés plusieurs sides dont un jewell comme le mien monté sur une Goldwing.
Je descend de la moto et je dis à mon pote que j’allais voir les sides avant de bouffer.
-Ouai, ben je vais faire les sandwichs avec ce qu’on a emmené
-OK, pas de soucis, j’en ai pas pour longtemps!

On commence à discuter avec les side caristes.
ça cause technique, châssis , suspensions, de l’article du journal et tout le toutim.

La conversation était super bien partie quand j’entends mon pote me gueuler de loin:

« Qu’est ce que je met dans ton sandwich, MON GROS LAPIN!

J’ai ouvert des yeux comme des roues de camion, et d’un seul coup la conversation avec les autres s’est arrêtée.

Je savais plus trop quoi dire et devant le malaise, je leur dis au revoir….

Je m’approche de mon pote, pas géné pour deux ronds:
« -Pourquoi tu m’as appelé MON GROS LAPIN! Qu’est ce qui te prend??? T’es malade?
-J’avais envie de te faire une blague!
-Mais t’es complètement taré, maintenant, on passe pour 2 tafiolles en goguette, et en plus ils savent ou j’habite avec l’article. Tu me pètes la honte devant tout le monde!!!!!

Ca l’a complètement plié de rire et du coup on a repris la route plus vite que prévu pour quitter ce lieu ou ils nous avait grillé.

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Le bol d’or s’est plutôt bien passé mais comme j’avais une entrée de trop, je l’ai proposé à un prix attractif à un gros balaise genre Biker avec un side aussi, juste avant d‘entrer sur le Ricard.
Au moment de me payer je lui dis qu’il peut avoir confiance, que ce n’est pas une arnaque….
Il me répond d’une voix très profonde en me regardant droit dans les yeux:
« T’inquiète pas, si c’est une arnaque, je saurais où te retrouver, j’ai ton adresse sur la revue!!!! »

Glups, c’est beau la célébrité!!!!!



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Au retour, on décide de remonter par les Alpes, pour rejoindre Albens et dire bonjour au fabricant du side…..
La nuit s’installe et il commence à flotter grave;
on roulait depuis un moment et aucune station service sur la route. Je commence à dire à mon pote qu’on allait tomber en réserve, qu’on était mal si on trouvait pas de station etc……
En roulant, je faisait le mec qui pense tout haut: « Oh M.erd., on va tomber en rade, on va être emmerdés…… »
« p.utai.n, j’ai passé en réserve depuis un moment et toujours pas de station , M.erd., M.erd.!!!! »

L’autre était de plus en plus blème et je le sentais stressé à mort…

Ce qui devait arrivé arriva, BRRRRROOOOOW, paf! Plus de son !

Je laisse le side mourir sur le bas coté en continuant les « M.erd, M.erd...! …..»

Mon copain descend comme un lutin qui sort de sa boite et me regarde:
« Je vais faire du stop et aller chercher de l’essence ….
-Bonne idée, je vais rester ici pour garder le side et le matériel.

Il enlève tout son bordel de motard et attrappe la dernière bouteille de flotte qui nous restait en s’apprêtant à la vider pour qu’elle lui serve de jerrikan…
« Je vais bien trouver un automobiliste qui va m’emmener » et il enlève le bouchon!!!!!!
« STOOOOOOP! Ne videz pas cette bouteille, Monsieur!!!!!
-Pourquoi tu me dis ça?
-Voulez vous utiliser votre Joker?
-Qu’est ce tu me racontes?
-Je répéte, voulez vous utiliser votre joker?
-Ben, heu, oui !?!? »

J’ouvre la sacoche entre la moto et le side et je sors un jerrikan de 10 litres plein…..

« p.ut..n t’es un vrai enc....é, tu m’a fait flipper depuis 50 bornes alors que tu savais que t’avais de l’essence en réserve, t’es un vrai pourri!!!!!

-Encore plus que tu crois! J’allais te laisser faire du stop et quand tu aurais trouvé une bagnole, j’aurais remis de l’essence et je l’aurais suivie à distance pour arriver en même temps que toi à la station, pour te dégouter.

Le seul truc que j’avais pas prévu c’est que tu jettes le peu d’eau qui nous reste et là on aurait pu être emmerdés cette nuit, alors j’ai préféré t’arreter!
-T’es vraiment une salope!
-Ca c’était pour te remercier de m’avoir fait passer pour un pédé à la station avant hier….!!!!

Quand on en reparle aujourd’hui, on se marre encore!

Une autre en moto mais celle la elle vaut son pesant de moutarde ...

J'aime bien raconter des histoires et puis j'ai du temps en ce moment entre deux appels à des clients ou partenaires liés à mon projet professionnel.

J'étais donc étudiant à Bordeaux et venait juste de revendre mon 1000 SP Guzzi pour un K100, celui attelé maintenant, un 4 pattes ô sacrilège moi farouche défendeur du twin, vous l'aurez remarqué, le seul et unique moteur de moto avec le 3 cylindres sluuurp ...........

Journée de pluie ordinaire donc à Bordeaux fin des cours, je crois bien même que j'avais séché d'ailleurs. Je chatouille un peu trop l'accélérateur, une bagnole surgit devant, je freine, perds l'avant et paf le chien dans la bagnole en stationnement qui s'affaisse, triangle de suspension cassé. Je me relève, la moto est pliée, la culasse fêlée (pare cylindres montés rigides). Arrive l'ambulance, les blancs, constat, hosto pour les radios d'usage pas grand chose un peu râpé et l'amour propre froissé.

Je repars en taxi dans ma chambre d'étudiant, fais ma déclaration d'accident, ce n'était pas mon jour. Le blouson est sauf, le casque aussi c'est un moindre mal, je m'en tire pas sans grand dommange, la moto est assurée tous risques ...

Le soir, je m'en souviens encore, je vais noyer mon chagrin place de la victoire, rendez vous des motards le vendredi soir. Je fais la rencontre d'un couple, leur raconte ma mésaventure, on en rigole. Ils m'invitent à manger chez eux, attendez la suite, c'est pas ce que vous croyez ... On mange des pâtes, on boit un peu, je sais c'est pas bien, ils fument un peu un truc bizarre qui sentait un peu bizarre, à l'époque c'était pas vraiment répandu dans les écoles d'ingé, on picolait (déjà) après nos années de taupe (prépas pour les intimes) à vivre comme des moines, sortez vos mouchoirs !

Si on allait faire un tour à la mer, pourquoi pas, je t'emmène me dit-il ? Ben je suis à pied donc je pense que oui. Je viens juste d'acheter un 900 ninja (c'est là où ça commence à devenir intéressant), tu veux avoir des sensations ? Je ne me dégonfle pas, j'aurais du, je dis oui.

Je monte pas trop rassuré quand même c'est vrai que ça pousse ce truc. Arrive un feu rouge, il passe au vert forcément, il commence à mettre gaz, première à fond, un à coup en passant la seconde, mes pieds décollent, il tire la deux, passe la trois, re à coup et là je ne peux plus me retenir, je fais un saut périlleux arrière éjecté de la moto.

Je me relève, indemne, un peu, beaucoup froissé, genou en sang, blouson explosé, casque SJ mort (il m'a sauvé la vie). Le temps de saluer mon public pour la réussite de la cascade, les automobilistes n'en croient pas leur yeux, je ramasse mon portefeuille que j'ai perdu dans la chute, les cartes, les pièces, on fait quoi ?
Ben je t'emmène à l'hosto, en moto bien sûr. Re-urgence, bonjour Mr Blaise encore vous, vous avez fait quoi ? Je raconte mon histoire à l'infirmière éberluée qui rameute ses collègues morts de rire, eh Marcel viens voir, y a un mec qu'a sauté d'une moto en roulant, il est toujours vivant !

Passons aux choses sérieuses, on va vous soigner tout ça, pinces à épiler siouplait. Elle était charmante l'infirmière mais bon là je rigolais beaucoup moins.

Fin de l'opération, vous rentrez comment, en moto pourquoi ?, vous vous êtes vraiment fêlé, on est inconscients quand on est jeunes !

Il a fallu expliquer à l'assurance pourquoi l'après midi je n'avais déclaré ni casque, ni blouson, en état de choc j'ai dit ...

Il y a à nouveau prescription, ça mes parents ne l'ont jamais su, on s'en est tenu au carton du BM, je me suis assez fait eng ... comme ça !

Bon c'est qui qui a déjà sauté d'une moto en roulant, pas grand monde je suppose ?

Excellent!



Lors des 24h du Mans, dans les années 80, je décide d’aller faire un petit tour jusqu’au secteur de la gare du Mans pour faire quelques photos où se passaient les grosses c........s de l’époque (courses d’accélérations au milieu d‘une foule sans protection qui fait le toréador, burns, bagnoles retournées, etc….). j'étais en bagnole.

Je prends la grande artère qui passe devant le magasin Carrefour et je descend vers la ville. Les routes souterraines étaient déjà interdites aux motos (pour éviter les courses en villes) et on était obligé de passer sur les cotés.
J’arrive au feu, à coté d’un de ces souterrains et je voyais des motards qui attendaient dans l’autre sens, également sur le coté du souterrain.
A cause du parapet je ne pouvais voir que le haut du corps des motards et difficilement distinguer le type de moto.

Le feu passe au vert à j’aperçois un motard qui claque un démarrage de malade dans un hurlement de mégaphones et qui remonte comme un taré le long du parapet de l’autre coté de ma route.

Furtivement, il me semble apercevoir ce qui ressemblait à deux jambes dirigées vers le ciel juste au niveau du porte bagage et je me dis que ça devait être une poupée gonflable ou un mec dans une remorque, mais comme je ne pouvais voir le bas, alors finalement, je ne me suis pas posé plus de questions que ça…….

J’ai fait un petit rond en ville, mais il n’y avait rien de bien passionnant, alors je décide de rentrer par le même chemin…

Arrivé à l’endroit où j’avais vu passer le motards, j’aperçois un peu plus loin une ambulance des pompiers avec gyrophare et plusieurs motos arrêtées.

La route étant bouchée, je gare la bagnole et je m’approche pour voir si je peux faire quelque chose pour aider éventuellement……

Dans l’ambulance, un motard était allongé, visiblement conscient, avec les pompiers qui étaient en train de le préparer pour l’amener à l’hosto.

A coté de l’ambulance, je reconnais le cinglé debout prés de sa moto qui était en train de se faire engueuler et traiter de tous les noms par une fille qui avait les nerfs qui craquaient….

Que s’est-il passé, un accrochage? Une chute? Pourtant, il y avait pas de moto pliée ou de bouts de plastiques éparpillés autour?????

Je demande ce qui se passe et un motard m’explique que le mec a claqué un démarrage de taré (ce dont j’avais été témoin), il avait un passager qui se tenait avec les mains en arrière au porte bagage. Surpris il a basculé en arrière mais comme la moto avait pris de la vitesse, il a pas voulu lacher le porte bagage en pensant que le pilote s’en était aperçu et allait freiner pour s’arreter.

Que dalle! L’autre à monté les rapports et l’a traîné sur 300m avec la tête qui traînait sur la route et la roue arrière, avant qu’un autre motard ne le rattrape et le fasse arrêter.

La nana qui entend les explications de mon interlocuteur ajoute en larmes:
« et en plus son passager avait la jambe dans le plâtre parce qu’il sortait d’un accident de moto et sa mère ne voulait pas qu’il vienne au Mans en passager…. Comment on va lui expliquer ça maintenant, à cause de cet abruti….!!!!! »

Oh purée, des cons dans ma vie, j’en ai vu un paquet et souvent j’en fais partie, mais celui-là, il peut être nominé pour les oscars……..

C’était bien des jambes en l’air que j’avais vu passer……

.....et pour répondre à ta dernière question, Ducati, il y en a d'autres, parfois!!!!!


))

ducati38 a écrit:Bon c'est qui qui a déjà sauté d'une moto en roulant, pas grand monde je suppose ?

Super ! Merci, c'est très "vivant" !

Pour ce qui est de faire tomber quelqu'un de la moto, j'ai fait le coup à mon ex épouse (c'est pas pour cette raison que c'est mon ex !) et repartant à un feu en légère montée avec ma "puissante" GT 750 Suzuki !
Je me suis fait rattrapé par les gars en voiture qui me suivaient et il faut voir ce qu'ils m'ont mis ! ! !
Et je passe sous silence les commentaires de mon ex (pardon Dominique !)